Chers frères et sœurs,
Nous commençons le Carême, temps privilégié pour expérimenter de nouveau la grâce de la libération de toute forme d’esclavage. Dieu nous veut libres. Le Carême nous dit le Pape François : « est le temps de la grâce durant lequel le désert redevient – comme l’annonce le prophète Osée – le lieu du premier amour (cf. Os 2, 16-17). Dieu éduque son peuple pour qu’il sorte de l’esclavage et expérimente le passage de la mort à la vie. Comme un époux, il nous ramène à lui et murmure à notre cœur des paroles d’amour ».
Avec nos communautés chrétiennes, nous poursuivons notre marche dans la construction de notre Eglise. Pendant le temps de Carême, la discipline spirituelle que nous nous imposons contribue à renforcer notre foi en Dieu.
Pour le temps de Carême de cette année, nous vous proposons un approfondissement du Message de Carême du Pape François. Prenons le temps de prier ensemble et aussi de réfléchir ensemble sur notre baptême et notre vie de baptisés dans la société aujourd’hui.
Nous souhaitons à tous un bon temps de Carême.
Semaine du 18 au 24 février 2024
Genèse 9, 8-15 ; 1P 3, 18-22 ; Mc 1, 12-15
La tentation de Jésus après son baptême…..Notre vie de baptisés
Le 1er dimanche de Carême nous parle des tentations de Jésus au désert. C’était après le baptême de Jésus nous dit Saint Marc. Le diable profite d’une situation pour mettre Jésus à l’épreuve. Il utilise plusieurs pièges mais Jésus résiste. Il confirme que sa nourriture est de faire la volonté de son Père. Comme Jésus, nous faisons également face à de nombreuses tentations. Jésus homme libre nous libère aussi du péché, de la désobéissance à Dieu.
Lisons un extrait du Message de Carême 2024 du Pape François
Le Carême implique une lutte : le livre de l’Exode et les tentations de Jésus dans le désert nous le disent clairement. À la voix de Dieu, qui dit : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (Mc 1, 11) et « Tu n’auras pas d’autres dieux en face de moi » (Ex 20, 3), s’opposent en effet les mensonges de l’ennemi. Les idoles sont plus redoutables que le Pharaon : nous pourrions les considérer comme sa voix en nous. Pouvoir tout faire, être reconnu par tous, avoir le dessus sur tout le monde : chaque être humain ressent en lui la séduction de ce mensonge. C’est une vieille habitude. Nous pouvons nous accrocher ainsi à l’argent, à certains projets, à des idées, à des objectifs, à notre position, à une tradition, voire à certaines personnes. Au lieu de nous faire avancer, elles nous paralyseront. Au lieu de nous rapprocher, elles nous opposeront. Mais il y a une nouvelle humanité, le peuple des petits et des humbles qui n’a pas succombé à l’attrait du mensonge. Alors que les idoles rendent muets, aveugles, sourds, ou immobiles ceux qui les servent (cf. Ps 114, 4), les pauvres en esprit sont immédiatement ouverts et prêts : une silencieuse force de bien qui guérit et soutient le monde.
Réfléchissions et agissons
Réfléchissons sur ce texte en cherchant les tentations auxquelles nous chrétiens d’aujourd’hui sommes exposés. Comment faire pour y résister ?
Agissons en proposant des actions spirituelles et humaines pour dire non aux tentations et garder notre liberté d’enfants de Dieu.
Mobilisons-nous pour la collecte diocésaine du Dimanche 03 mars 2024 pour le projet d’aménagement du presbytère de Mora.
Semaine du 25 février au 2 mars 2024
Jésus est le Fils bien aimé de Dieu, écoutons-le
Gn 22, 1-2.9-13.15-18 ; Rm 8, 31b-34 ; Mc 9, 2-10
Le récit de la transfiguration de Jésus nous rappelle la place de l’écoute : écouter Dieu, écouter les autres. L’ange avait dit à Abraham : ne fais aucun mal à ton fils Isaac. La prière est un lieu de transfiguration du cœur et une occasion de découverte de la présence agissante de Dieu. Saint Paul rappelle les difficultés et menaces qu’il a traversées ; il arrive à une conviction de foi exprimée sous forme interrogative : Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ?
L’écoute de la Parole de Dieu est importante pour le chrétien : l’homme ne vit pas seulement de pain, mais aussi de la parole qui sort de la bouche de Dieu. La Parole de Dieu est source de libération. Dans les Evangiles, nous voyons comment Jésus libère des personnes par la seule puissance de sa parole. Dieu le premier nous écoute, il écoute nos joies et nos cris de souffrance.
Lisons un extrait du Message de Carême 2024 du Pape François
L’exode de l’esclavage vers la liberté n’est pas un chemin abstrait. Pour que notre Carême soit aussi concret, la première démarche est de vouloir voir la réalité. Lorsque, dans le buisson ardent, le Seigneur attira Moïse et lui parla, il se révéla immédiatement comme un Dieu qui voit et surtout qui écoute : « J’ai vu, oui, j’ai vu la misère de mon peuple qui est en Égypte, et j’ai entendu ses cris sous les coups des surveillants. Oui, je connais ses souffrances. Je suis descendu pour le délivrer de la main des Égyptiens et le faire monter de ce pays vers un beau et vaste pays, vers un pays, ruisselant de lait et de miel » (Ex 3, 7-8). Aujourd’hui encore, le cri de tant de frères et sœurs opprimés parvient au ciel. Posons-nous la question : est-ce qu’il nous parvient à nous aussi ? Nous ébranle-t-il ? Nous émeut-il ? De nombreux facteurs nous éloignent les uns des autres, en bafouant la fraternité qui, à l’origine, nous liait les uns aux autres.
Réfléchissions et agissons
Réfléchissons sur les misères graves de notre milieu, de notre société aujourd’hui. Comment pouvons-nous les aborder à la lumière de la Parole de Dieu ?
Agissons en posant une action en faveur d’une ou de quelques personnes vulnérables. Nous pouvons également discuter sur une misère de la jeunesse et voir comment l’éclairage de la Parole de Dieu peut les aider à s’en libérer (par exemple la consommation de la drogue, la sexualité désordonnée).
Mobilisons-nous pour la collecte diocésaine du Dimanche 03 mars 2024 pour le projet d’aménagement du presbytère de Mora.
Semaine du 3 au 9 mars 2024
Purifier nos cœurs, nos familles et communautés de tout ce qui est contraire à la foi
Exode 20, 1-17 ; 1Co 1, 22-25 ; Jn 2, 13-25
Le Carême nous invite à nous rappeler des grandes et merveilleuses choses que le Seigneur fait dans notre. Pour le peuple d’Israël, c’est entre autre la sortie de l’esclavage d’Egypte et l’entrée dans la terre promise. Jésus purifie le Temple en chassant les commerçants qui ont fait de la maison de son Père une caverne de bandits. La maison du Seigneur aujourd’hui c’est l’Eglise, ce sont nos familles. Qu’est-ce qui se passe dans nos communautés et dans nos familles ? Qu’est-ce qui se passe dans nos cœurs qui sont le nouveau temple du Seigneur comme nous l’apprend Saint Paul.
Lisons un extrait du Message de Carême 2024 du Pape François
Je voudrais souligner, dans le récit de l’Exode, un détail qui n’est pas sans importance : c’est Dieu qui voit, qui s’émeut et qui libère, ce n’est pas Israël qui le demande. Le Pharaon, en effet, anéantit même les rêves, vole le ciel, fait apparaître comme immuable un monde où la dignité est bafouée et où les relations authentiques sont déniées. En un mot, il réussit à enchaîner à lui-même. Posons-nous la question : est-ce que je désire un monde nouveau ? Suis-je prêt à me libérer des compromis avec l’ancien ? Le témoignage de nombreux frères évêques et d’un grand nombre d’artisans de paix et de justice me convainc de plus en plus à devoir dénoncer un défaut d’espérance. Il s’agit d’un obstacle au rêve, d’un cri muet qui monte jusqu’au ciel et touche le cœur de Dieu et ressemble à ce regret de l’esclavage qui paralyse Israël dans le désert, en l’empêchant d’avancer. L’exode peut prendre fin : autrement, on ne pourrait pas expliquer pourquoi une humanité qui a atteint le seuil de la fraternité universelle et des niveaux de développement scientifique, technique, culturel et juridique capables d’assurer la dignité de tous, tâtonne dans l’obscurité des inégalités et des conflits.
Réfléchissions et agissons
Réfléchissons sur les chemins de fraternité dans nos communautés. Le monde nouveau commence d’abord dans nos cœurs. Comment accueillir ou renouveler l’accueil du Christ qui vient établir sa demeure en nous. Réfléchissons sur la place des sacrements dans notre vie.
Agissons pour renforcer la propreté dans nos églises et chapelles. Identifions deux situations dans notre communauté qui ont besoin de purification.
Semaine du 10 au 16 mars 2024
Vivre dans la vérité et la lumière
2Ch 36, 14-16.19-23 ; Eph 2, 4-10 ; Jn 3, 14-21
Le temps de carême nous fait méditer la passion de Jésus et la signification de cet acte de salut. La mort du Christ a une portée pour nous : elle nous fait expérimenter la miséricorde de Dieu et la grandeur de son amour. Pour bien comprendre le sens de la passion de Jésus, il faut avoir la foi qui nous fait revivre les actions libératrices de Dieu dans l’histoire de son peuple. Dans la première lecture, l’on mentionne les abominations du peuple d’Israël ainsi que les conséquences qu’elles entrainent (l’exil par exemple). Mais Dieu ne se limite pas au péché des hommes, il agit en manifestant sa miséricorde. Jésus dit à Nicodème : De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle.
Lisons un extrait du Message de Carême 2024 du Pape François
Dieu ne s’est pas lassé de nous. Accueillons le Carême comme le temps fort durant lequel sa Parole s’adresse de nouveau à nous : « Je suis le Seigneur ton Dieu, qui t’ai fait sortir du pays d’Égypte, de la maison d’esclavage » (Ex 20, 2). C’est un temps de conversion, un temps de liberté. Jésus lui-même, comme nous le rappelons chaque année à l’occasion du premier dimanche de Carême, a été conduit par l’Esprit au désert pour être éprouvé dans sa liberté. Pendant quarante jours, il sera devant nous et avec nous : il est le Fils incarné. Contrairement au Pharaon, Dieu ne veut pas des sujets, mais des fils. Le désert est l’espace dans lequel notre liberté peut mûrir en une décision personnelle de ne pas retomber dans l’esclavage. Pendant le Carême, nous trouvons de nouveaux critères de jugement et une communauté avec laquelle nous engager sur une route que nous n’avons jamais parcourue auparavant.
Réfléchissions et agissons
Réfléchissons sur un chemin de conversion personnelle et communautaire. Les 10 commandements peuvent par exemple servir comme piste pour orienter notre chemin de conversion.
Agissons par des engagements personnels, communautaires. Chacun est encouragé à s’approcher du sacrement de Réconciliation.
Semaine du 17 au 23 mars 2024
Le chrétien en face de souffrance
Jr 31, 31-34 ; He 5, 7-9 ; Jn 12, 20-33
L’Evangile de Jean nous présente Jésus en face de la souffrance. Son cœur est bouleversé mais il se tourne vers son Père et se dispose à accomplir en toutes choses la volonté de Celui qui l’a envoyé. Jésus est prêt à porter sa croix pour le salut des hommes.
Nous chrétiens d’aujourd’hui rencontrons des difficultés, ce qui nous pousse souvent à chercher la solution ailleurs qu’en Dieu. En face de la souffrance, le chrétien est appelé à se tourner vers le Seigneur. Jésus ne nous promet pas une vie sans la croix, mais il nous promet de nous aider à porter notre croix de chaque jour.
Lisons un extrait du Message de Carême 2024 du Pape François
Il est temps d’agir, et durant le Carême, agir c’est aussi s’arrêter. S’arrêter en prière, pour accueillir la Parole de Dieu, et s’arrêter comme le Samaritain, en présence du frère blessé. L’amour de Dieu et du prochain est un unique amour. Ne pas avoir d’autres dieux, c’est s’arrêter en présence de Dieu, devant la chair de son prochain. C’est pourquoi la prière, l’aumône et le jeûne ne sont pas trois exercices indépendants, mais un seul mouvement d’ouverture, de libération : finies les idoles qui nous alourdissent, finis les attachements qui nous emprisonnent. C’est alors que le cœur atrophié et isolé s’éveillera. Alors, ralentir et s’arrêter. La dimension contemplative de la vie, que le Carême nous fera ainsi redécouvrir, mobilisera de nouvelles énergies. En présence de Dieu, nous devenons des frères et des sœurs, nous percevons les autres avec une intensité nouvelle : au lieu de menaces et d’ennemis, nous trouvons des compagnons et des compagnes de route. C’est le rêve de Dieu, la terre promise vers laquelle nous tendons une fois sortis de l’esclavage.
Réfléchissions et agissons
Réfléchissons sur la situation de maladie en général et sur les malades dans notre communauté. Voyons comment notre foi est éprouvée en face des difficultés. Pensons à notre profession de foi.
Agissons en nous encourageant les uns les autres à tenir fermes dans notre foi dans les moments de souffrance.
Semaine du 24 au 31 mars
Entrer dans le rythme de la Résurrection
Avec la célébration du Dimanche des Rameaux, nous entrons dans la célébration de la Passion de notre Seigneur. Durant cette semaine, 3 jours ont une importance particulière. Les réflexions qui suivent permettront de bien s’y préparer et de vivre fructueusement ce temps de grâces.
TRIDUUM PASCAL ANNEE B
JEUDI SAINT
CONSTRUISONS NOTRE EGLISE SUR LE ROC DE L’EUCHARISTIE OUVERTE AUX SERVICES DES AUTRES
(1 Co 11, 23-26 ; Jn 13, 1-15)
En plus de son utilité biologique et sociale, le repas a plusieurs significations symboliques. Les textes soumis à notre méditation en ce jour rendent compte de la portée religieuse du repas en milieu juif et chrétien. Du repas : rituel de la pâque juive célébré annuellement en mémoire de la libération et de la sortie d’Egypte, en passant par la tradition primitive du repas eucharistique, l’on aboutit au dernier repas des disciples autour du Maître Jésus, qui culmine avec le lavement des pieds. Nous comprenons aisément que l’Eucharistie qui a les racines juives est intimement liée au service et à la vie fraternelle.
Réflexions et approfondissements
Jeudi saint :
– Commencement des temps nouveaux. Cinquante ans après, quelles sont les voies nouvelles à visiter pour poursuivre notre marche vers le royaume de Dieu ?
– Repas fraternel, quel est notre effort pour construire la fraternité, l’unité autour de nous ?
– De la nourriture pour le chemin. Avons-nous foi à l’Eucharistie ? Sommes-nous convaincus qu’elle est une nourriture sur notre route du royaume ? Quels soins nouveaux à apporter à nos célébrations eucharistiques ?
– Avons-nous le matériel liturgique nécessaire et en bon état pour nos célébrations eucharistiques ? (Ciboires, calices, linges liturgiques, nappes d’autel, aubes, chasubles, encensoirs…).
– L’Eucharistie : protectrice contre le mal et les forces maléfiques. Savons-nous faire recours au seul Dieu et véritable dans la recherche des solutions à nos problèmes ?
– lavement des pieds et institution du service. Avons-nous encore le goût et l’amour de rendre service et ceci de façon gratuite, sans rien attendre en retour ?
« Aimer jusqu’au bout (Lc 6, 27-38) ».
Pas de plus grand amour que donner sa vie pour ceux qu’on aime. Pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Oui « la mesure de l’amour, c’est d’aimer sans mesure » disait saint Bernard. Oui un amour sans limites, ni frontières. S’agit-il de reformer le cœur des autres? Non, changer notre propre cœur et notre regard.
VENDREDI SAINT
TA CROIX EST LA SOURCE DE TOUTE GRACE
(Is 52, 13-53, 12 ; Jn 18, 1-19, 42)
Au cœur de la liturgie de ce jour : la passion du Seigneur, la vénération de la croix source de salut pour l’humanité.
« O admirable puissance de la croix ! O gloire inexprimable de la passion ! En elle apparait en pleine lumière le jugement du monde et la victoire du Crucifié ! Oui Seigneur, Tu as tout attiré à Toi et désormais toutes les nations célèbrent partout au vu et au su de tous la foi. Ta Croix, O Christ est la source des toutes les bénédictions, la cause de toute grâce. Par elle, les croyants tiennent de leur faiblesse la force, du mépris la gloire et de la mort la vie. Désormais, par l’offrande de Ton Corps et de Ton Sang, tous les sacrifices parviennent à leur achèvement : au lieu d’une multitude de victimes, il n’y a plus qu’un unique sacrifice.
Ce sont nos souffrances qu’Il portait (Is 53, 4).
En portant le péché du monde, c’est chacun de nous qu’Il portait.
Réflexions et approfondissements
– Engagement à renouveler en ce jour notre intimité notre rencontre personnelle avec le Christ, « à prendre la décision de se laisser rencontrer par Lui, à Le chercher chaque jour sans cesse (Evangelii Gaudium, no 3) ».
– Devant les souffrances, ai-je la capacité de les associer à celles de Jésus en toute confiance, à garder une foi inébranlable ?
– Devant les souffrances de l’autre, sommes-nous touchés au plus intime de nos cœurs ?
– Savons-nous être proches par nos prières, notre présence, nos gestes de ceux qui souffrent ?
– Suis-je capable d’accueillir la Croix comme un don de Dieu ?
– Une longue partie du récit met l’accent sur l’implication direct dans ce drame de l’un des Douze, Judas que l’amour immodéré de l’argent l’a détaché de son Seigneur. Quelle est ma relation à l’argent, aux biens matériels. L’amour de l’argent et des biens peuvent-ils m’amener à vendre les autres, à sanctifier une vie ?
SAMEDI SAINT, VEILLÉE PASCALE,
RÉSURRECTION DU SEIGNEUR
(Gn 1, 1-2,2 ; Rm 6, 3-11 ; Mt 28, 1-10)
Les textes de la veillée pascale évoquent les grandes étapes de l’histoire du Salut, à commencer par la création. Le thème majeur reste et demeure : la restauration de la création atteinte par le péché, à travers le pardon et les merveilles du Seigneur. Seul Dieu peut régénérer l’homme qu’Il a fait bon et lui donner de renaître à la vie nouvelle. L’essentiel de la vie chrétienne est résumé dans la Passion, la Mort et la Résurrection du Seigneur. Par amour gratuit, nous mourons avec Lui et nous participons déjà à Sa Victoire sur la mort. C’est ainsi que nous entrons dans la Vie.
En cette nuit qu’illumine la splendeur du Ressuscité, nous sommes invités à célébrer notre passage de la mort à la Vie. Désormais l’épreuve angoissante de la mort ouvre un passage vers la communion avec Dieu, où le Christ, Premier-né d’entre les morts, nous porte à la Vie éternelle. Ressuscités ? Pas demain, pas plus tard après la mort, mais bien déjà aujourd’hui. A la suite du Christ Ressuscité, Lui qui le premier a passé à travers la souffrance nous a ouvert définitivement les portes de la Vie. Quoi de plus normal, une histoire d’amour peut-elle se terminer au cimetière ? Non-Jamais !
Frères et sœurs la résurrection, c’est maintenant. Chaque fois que la Vie gagne du terrain sur la mort, chaque fois que recule la haine, la violence, la peur, l’injustice et que s’installent l’amour, la paix, le partage, le pardon, la solidarité.
Réflexions et approfondissements
« Je crois à la Résurrection de la chair » ; « Je crois à la vie éternelle ». Quel est le degré de notre foi en ces actes du Credo ?
« Rends-nous la joie d’être sauvés (Ps 51, 14 ) ». Sommes-nous convaincus que nous sommes déjà sauvés et que nous devons vivre en des sauvés ?
« Vite allez dire à mes disciples ». Quel est notre élan missionnaire dans l’annonce de l’Évangile ?